Promenade latino-americaine

Et le jeudi

(parce que bon un jour de repos c'est largement suffisant!...aïe...),

on redescend un peu au sud d'Otavalo pour grimper au sommet du Fuya-Fuya

(j'adore ce nom, et puis quand on le dit vite c'est encore plus drôle) après une nuit sous la tente

(toujours sans tapis de sol...re-brrrr)

dans une auberge sympa, nous voilà en route vers la Laguna de Mojanda. Une grande lagune entourée de volcans

(ou peut-être bien que c'est le cratère? on sait plus bien à force...)

dont le fameux Fuya-Fuya à 4200 et des poussières...

Alors là c'était un peu plus cool, non pas parce qu'i est moins haut mais surtout parce qu'on arrive en taxi beaucoup plus haut.

300m de dénivelé, il fait beau, c'est parfait, on se fait ça vite fait et on enchaine avec le Cerro Negro juste à côté, qu'on se dit...

Effectivement superbe ascension et en haut un panorama parfaitement dégagé sur toute la sierra Equatorienne où on voyait jusqu'au Chimborazo, la plus haut volcan d'Equateur (6300m), tout au sud, superbe!

Sauf que c'était tellement facile, on était tellement bien acclimaté que xav a pris pleins de photos, me laissant monter tout doucement et me rattrapant au sommet en petites foulées...

Et alors à la redescente: El Soroche (le mal aigu des montagnes)! Sanction!

Ça ça pardonne pas. Là aussi on apprend.

Noté sur la liste des choses à ne pas faire:

(avec partir sans tapis de sol quand on dort sous tente en altitude, laisser la couverture de survie à l`hôtel quand on dort sous tente et qu'on a pas de tapis de sol, oublier les chaussures de montagne en Gore-Tex quand on marche à plus de 4000m dans l'herbe mouillée, se contenter de petits gants polaires pour le même type de randonnée...)

même avec une super acclimatation et une bonne condition physique: pas d'effort intensif en altitude sinon c'est la claque!

Et c'est pareil pour tout le monde, on a croisé des alpinistes chevronnés et même des paysans montagnards equatoriens qui ont pris eux-aussi leur coup de Soroche.

C'est pas bien méchant ( du moins dans la plupart des cas) mais ça fout bien à plat pour la journée donc le Cerro Negro ce sera pour une autre fois...

Et les 4 heures de bus pour rentrer avec la nausée du Soroche...profitez bien de ces photos parce que xav les a payées cher!

Vendredi on quitte Quito, enfin (!)

(parce que bon ça a beau être unejoliecapitale ça reste une capitale!)

pour Otavalo, au Nord de Quito, et son marché d'artisanat si fameux.

Des tissus, des ponchos, des chapeaux, echarpes...pleins de trucs vachement lourds impossible à transporter dans nos sacs déjà pleins donc il a fallu se contenter de l'utilitaire (c'est pas drole ça): un bonnet et une echarpe pour affonter les hauteurs vertigineuses et fraîches!

(bon et aussi une paire de boucles d'oreille mais ça j'ai le droit c'est pas lourd!)

Et son interessant Mercado de los animales qui n'était donc pas un marché au bétail mais bien de tous les animaux(!!) où on trouvait pèle-mèle poulets, poussins, chat , lama, cochon d'inde (ici c'est un met de choix qu'on a pas encore gouté...), porc, vache....marrant.

Et après au marché (aux légumes ce coup-ci), on a rencontré lui

un mec sympa qui vendait de la pommade à base de grosses larves d'amazonie pour soigner l'asthme...

Je sais pas si ça marche mais il parait qu'ils bouffent ça en amazonie et que c'est super fortifiant et tout et tout...c'est pas très ragoutant quand-même...

Puis après on est un peu sorti de la ville pour allez faire une petite ballade à la Laguna de Cuicocha

(ils l'appellent comme ça parce que CUY ça veut dire cochon d'inde et que les deux petites collines aux milieu de la Laguna ressembleraient à des dos de cochons d'inde...bon)

avec Elsa une petite française rencontrée à Otavalo qui vadrouille pendant un an en cesure de son ecole de commerce, c'est sympa.

Et le samedi soir avant d'aller gouter un ragout de tripes à 0.50$ dans la rue

(enfin que moi parce les autres ils ont pas le goût de l'aventure!)

on est allé assister à un combat de coqs!

Parfaitement! Parce que ici, attention c'est du serieux. Chaque bled même le plus petit a son "arène" spécialement dédieé à ces combats.

J'avoue que ça vaut le coup d'oeil. Une ambiance quasi exclusivement masculine avec clope et bière à foison, le tableau des paris et des dettes à l'entrée de l'arène, parce qu'on est pas là pour s'amuser, Monsieur, ici on peut parier jusqu'à 2000$!

L'ambiance et à son comble, les entraineurs carressent professionnellement leurs coqs, aiguisent leurs ergots d'aciers fixés à leurs pattes, les remettent religieusement aux deux arbitres qui appuient sur le chrono qui pend au milieu du ring, approchent un peu les deux coqs histoire qu'ils se mettent deux trois coups de becs pour se chauffer et c'est parti!

Effusion de plumes, de sang, de coups de pattes et de cris d'encouragement dans l'assemblée...c'est absolument terrible. A priori y a des règles strictes qui nous echappent puisque de temps en temps les arbitres se précipitent pour séparer les coqs, les recoiffer un peu et les relancer sur le ring.

Et ça jusqu'à ce qu'il y en ait un qui y reste ou autres conditions subtiles qu'on a pas bien compris...un vrai bonheur.

bon on est resté une heure avant d'avoir envie de vomir et puis on est parti manger des tripes....

Pour une visualisation un peu plus simple...

¡Adios Jiquilillo!

On profite de la rencontre de deux belges voyageurs forts sympatiques et munis d'unpick up climatisé (!) pour faire un bout de chemin plus confortable et surtout plus rapide jusqu'á León.

On s'y arréte une nuit, histoire de visiter cette jolie ville coloniale trés animée et on redecolle le lendemain.

En route pour Popoyo: LA vague de reef la plus connue du Nicaragua

(toujours pour les non initiés c'est une vague qui casse sur un plateau rocheux ou corralien - un truc dur, quoi, pas du sable- . Et alors me direz-vous? En ben si c'est mieux! Parce que celle-lá elle casse toujours au meme endroit -un banc de sable ca bouge- propre regulier et tout et tout...faut vraiment tout vous expliquer!)

Meme quíl va y avoir le championnat du monde de surf ici le mois prochain (alors c'est forcement bien) et surtout: c'est OFF SHORE toute la journée 290j par an!

(cf l'article precedent pour ceux qui suivent pas: ca veut dire que c'est bien!)

Parfait!

...sauf que...

...ben en ce moment ya une tempete sur la cote caraïbe, ce qui fait que de notre coté ca bordelise un peu le truc...

Du coup quand on se pointe á Popoyo ca fait déjá 3 jours que c'est ON SHORE toute la journée (= c'est naze) et ca continue...

Bon j'avoue que lá, mon pauvre zamoureux il a quand-meme vraiment pas de chance...c'est la pire saison de surf depuis 2006 il parait...

Pov' zamoureux... c'est dommage parce que c'est joli ici aussi et puis on est callé dans un petit hotel "un peu" roots

( avec que des surfeurs depressifs du coup!),

sur la plage, oú on fait des overdoses de fruits et de guacamole.

(Y a une petite camionette avec un grand haut-parleur - pour crier avocaté, pollo, repollo, tomatéééé- qui vient nous vendre de la "verdura" tous les jours: Oui on est un peu au bout du monde:)

Encore une tentative surf demain matin et on part finir le voyage sur l'ile d'Ometepe; ile volcanique au milieu du lac du Nicaragua (ou Cocibolca pour les intimes...)

Òla todos!

Jusqu'a present on trouvait qu'on avait etait parculierement bons sur les transports. Au strict opposé des taxi-brousse malgaches, les bus nica sont à l'heure et jusque là, sans savoir l'heure on arrivait tout pile à choper le bon bus au moment du départ.

Jusque là...

Parce que dimanche dernier on a fait drastiquement degringoler les statistiques...

Dimanche matin motivés, debout à 4h30 du mat à Esteli pour prendre le premier bus du matin pour Leon (ville coloniale du nord ouest) à 5h15 (qu'il disait notre guide) voir 5h45 (qu'il disait le guide de la famille dans laquelle on logeait), donc pour être sûrs d'avoir le premier on était frais et dispo à 5h10 à la gare routière!

Sauf que c'était dimanche...(eh oui ils le précisaient pas Ça les guides!) et donc le dimanche comme tous les autres jours y a des petits bus de 15 personnes qui partent dès qu'ils sont pleins, en géneral c'est rapide, mais le dimanche à 5h du mat on était pas nombreux...mais bon normalement y a aussi des gros bus qui partent à heure fixes, moins mais y en a

et sauf que... on était pas à la bonne gare routière

( mais Ça on l'a su qu'après, quand à 7h30 y a un type qui nous a dit que c'etait con, qu'on avait raté celui de 7h à l'autre gare routière... c'était con en effet...)

bref on fini par decoller d'Esteli à 7h45 pour 2h de route jusqu'a Leon, contents....

Du coup, arrivés à Leon, il faisait chaud, il était déja 9h40, il fallait encore 2h de bus pour aller au volcan qu'on voulait visiter, on avait plus la motiv' pour marcher, donc changement de plan: on se trace direct à la plage qu'on avait prévue initialement 2 jours après, quitte à faire du bus aujourd'hui au moins qu'on finisse à la plage  

(et aux vagues...oui quand-même)

Donc arrivés à Leon fallait prendre un bus pour Chinandega ( un pèu plus au Nord) et de là un pour Jiquilio (notre objectif).

Là retour de la chance  (qu'on se dit) , pile quand on arrive a Leon part un minibus direct pour Chinandega, 45min parfait, tuvimos suerte. Dans le minibus en question je fais la connaissance d'un gentil Nica...sourd...pratique. Parce que comprendre un sourd qui parle français déjà c'est technique, mais un sourd qui parle espagnol....bref,

mais sympa et on arrive a Chinandega.

Mais naturellement on n'etait pas au bon terminal.

Donc faut negocier le prix du taxi jusqu'a l'autre terminal en passant par l'entre-mise de notre copain Nica sourd: easy!

Arrives la-bas il nous a bien fallu 4 ou 5 personnes pour avoir une idee approximative concordante de l'heure de depart du prochain bus pour Jiquilillo.

Le temps d'avaler un petit truc bien gras dans le marché et nous voila assis dans le bus qui ne partira qu'une demi-heure plus tard.

Demi-heure qui nous a laissé amplement le temps de jouir de la compagnie de differents vendeurs ambulants

(dans le bus bien-sur. Je pense d'ailleurs que c'est pour ca que les bus ont une porte devant et une a l'arriere: comme ca ils peuvent faire la vente en "one way", ca facilite le trafic... bon je m'egarre)

rasoirs, poulet frit, tomate, gateaux, stylo, albendazole!!???

Oui, oui, nous avons pu beneficier en entier de la diatribe de ce vendeur qui nous proposait du vermifuge dans le bus.

("Ideal pour toute la famille!")

Avant d'enchainer sur les bien-faits d'un hypo-cholesterolemiant 

("surtout quand on va au fast food le matin et qu'on prend un burger et un coca", veridique...)

qu'il vendait par plaquettes de 4 comprimés, fantastique....

(le vendeur croisé á la station de bus suivante proposait un joli lot d'amoxicilline!!!)

(Une autre fois on vous racontera comment on peut tout acheter en pharmacie sans ordonnance, des anti-asthmatiques inhalés aux traitements injectables en passant bien sur par toutes les formes d'anti-biotiques...)

Bref...nous sommes donc dans le bus et le bus demarre

...oui mais...

Au Nicaragua il y a les arrets de bus fixes...et les autres...

C'est comme ca partout et jusque lá ca nous avait pas trop posé de probléme, mais lá...

D'accord on était levés depuis 4h30 du mat', on avait déjá bouffé pas mal de bus, mais vraiment lá, non!

Tous les 200m il s'arretait ce foutu bus!

A peine on avait pris ou déposé quelqu'un qu'on voyait déjá la personne suivante qui attendait tranquillement un peu plus loin au bord de la route.

Eh ben 40km comme ca quand il fait 40*C dans le bus, c'est long...

Bon, au moins on a pu profiter du paysage...ils sont beaux les arbres ici....